L’art de croquer des paysages

“Il y a tout un cheminement derrière la réalisation d’un croquis de paysage.”

1ère étape : la préparation du sac à dos.

Lorsque je me prépare à partir peindre en montagne, je pars souvent très tôt pour pouvoir assister aux différents changements de couleurs dans le ciel, se répercutant sur les sommets. En seulement quelques minutes, les montagnes changent de couleurs. Pour se faire, la veille au soir, je prépare mon précieux sac à dos.

Que contient-il ?

Doudoune, coupe vent imperméable (car je risque de rester assise plusieurs heures sans bouger), bonnet et gants, lampe frontale, une gourde brulante de ma tisane préférée à la menthe, réglisse et fenouil, barre de céréales ou un peu de chocolat (la gourmande…).

Et puis il y a tout le matériel de dessin : ma trousse avec mes crayons-craies, mes feutres indélébiles à l’encre de chine, 2 crayons de papier et une gomme. Ensuite il y a mes aquarelles, environ une 20aine de godets répartis dans 2 boîtes métalliques, un bout de tissu en coton pour essuyer mes pinceaux, un verre en plastique pliable, et pour finir mes pinceaux et un peu d’eau.

Je ne pars jamais sans mon appareil photo. Car pour moi, partir en montagne, c’est aussi prendre énormément de plaisir à photographier ce qui m’entoure, c’est aussi ma manière d’observer, de contempler ce qui m’entoure. Ainsi, je suis déjà en pleine composition mentale.

2ème étape : La randonnée et la recherche du spot de dessin.

Pour cette randonnée et croquis au Lac long, départ de chez moi à 5h du matin, arrivée sur le départ de la randonnée à 6h. Je n’avais pas vraiment d’objectif ni de rando fixée. Ce jour-là, j’avais en tête d’aller en Haute Vallée, en Clarée, et de partir à la découverte d’un lac.

Il m’a fallu environ 1h30 de marche jusqu’au lac long car je prend aussi plusieurs temps d’arrêt pour observer les lumières, prendre des photos et rechercher un endroit où se poser pour dessiner. Je ne me pose pas n’importe où, je fais attention à ne pas abîmer la flore alpine, et à ne pas déranger la faune. Je me fais la plus discrète possible. Même si tous les animaux savent très bien où je me trouve ! (J’ai eu un concert de marmotte).

Je trouve un gros cailloux pour m’installer, avec en toile de fond une vue sur le massif des Cerces et la main Crépin, puis au second plan le lac long avec la montagne qui se reflète à l’intérieur et en premier plan, la prairie vallonnée dans laquelle je me trouve.

3ème étape : Dessiner et peindre.

Il est intéressant de faire plusieurs déplacement, car notre sujet ne sera pas mis en valeur de la même manière selon l’angle de vue. Il ne reste maintenant qu’à commencer à dessiner.

Comment je procède ?

Je commence toujours pas utiliser un crayon de papier et poser des traits fins, qui vont me poser le cadre, placer le décor et j’affinerais au fur et à mesure. Toujours d’un tracé léger, je commence par la ligne de crêtes puis le reste du paysage. Je ne m’étends pas trop dans le croquis car, souvent, c’est en peignant que les détails apparaissent naturellement.

Je commence à réactiver mes pigments d’aquarelle avec un peu d’eau et je m’attaque au travail du ciel. Puis j’alterne entre 1er et 2ème plan, pour laisser à l’autre partie le temps de sécher pour éviter que mes plans ne fusionnent. Je superpose les couches d’aquarelles, ajoute des traits à l’encre de chine et mon dessin est terminé.

Ne reste plus qu’à rentrer à la maison pour une bonne sieste  !

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Réalisation d’un tableau sur le thème montagne et forêt dans la brume.

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Atelier empreinte sur le chemin des Arts